J’ai créé Vitaphilia (du Grec ancien Philia = Amitié et Vita = Vie), comme une invitation à prendre soin de toi et de ta vie car lorsque tu prends soin de toi, de ton environnement et de tes relations, 
à partir de ton petit monde éclairé et en paix tu prends soin de notre monde et du vivant sur Terre.

Les Grecs de l'Antiquité utilisaient huit mots pour décrire les différents types d'amour. 
Philia (en grec ancien φιλία / philía) est celui qui désigne l'état, le sentiment ou l'émotion de l'amitié qui, à la différence d'Eros, qualifie ce que Tobie Nathan dénomme un « amour raisonnable ». 
Philia est un amour platonique, relatif à une relation d’estime mutuelle, d’égal à égal, qui caractérise une affection réciproque. C’est L'amitié vertueuse selon Aristote. 

Cette amitié vertueuse – la meilleure de toutes, et à strictement parler la seule véritable amitié pour Aristote – nous est nécessaire, et est une nécessité pour la société elle-même en cela qu’elle fait passer au second plan nos intérêts personnels.
On retrouve apparemment cet aspect dans la Bible où Philia est un sentiment fort qui pousse à la solidarité. 

Ma démarche, laïque et de ce fait indépendante de toute croyance religieuse, est résolument philosophique et empreinte d’une dimension politique. 
La proposition du « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux » nous indique que « pour connaître la connaissance du tout, le sens suprême, la vérité, la résolution du mystère de notre existence, il faut en passer par le connais toi toi-même. Cela signifie que chercher à se connaître soi-même dans une quête de sens n’est qu’un MOYEN pour se relier au tout. Les traditions de sagesse nous transmettent toutes cette idée dans leur langage symbolique, métaphorique, allégorique. La quête de soi est un moyen et non une fin. » (1)

De l’individuel au collectif. « Il y a au cœur de tous les humains une quantité illimitée de ressources et sur la durée cela peut faire reculer la folie et la haine, si nous faisons preuve de force, d’intelligence, d’amour en aimant ces humains de bonne volonté, en n’oubliant jamais que comme nous, tous les humains veulent vivre dans la paix.
Face aux fanatiques cela ne marchera pas ; mais cela marchera avec l’immensité de l’humanité. 
Cela ne marchera pas tout de suite, c’est peut être une espérance naïve. Mais face à l’anxiété qui peut nous étreindre gardons-nous du désespoir et que notre espérance ne reste pas les bras croisés. Qu’elle s’appuie sur la force et l’intelligence. Et l’amour. » (2) 

À la croisée de la philosophie et du politique, la poésie
« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourra paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal, la beauté se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l'univers vivant : d'un côté, le mal; de l'autre, la beauté. » - François Cheng 

Une invitation donc, à se reconnecter à la beauté, au sens large du terme. La beauté du Chi - le souffle de la vie. Trouver des moyens pour se régénérer, envisager la beauté non pas comme un instrument, mais comme un état d’être que l’on peut rechercher tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, au sens de revenir dans une intériorité qui nous permet d’élargir ce lien avec la vie. A l’opposé de tout ce qui nous amoindrit, nous blesse, nous altère, nous aliène, la beauté nous permet de dépasser cette séparation nature-culture. Elle est ce qui nous grandit, nous augmente, dans une forme de transcendance. »

Dans cette perspective, se reconnecter à la beauté, tout comme s’ouvrir à l’amour et en premier lieu à l’amour de la vie est un acte politique. 
Et pour nous citoyens du monde, c’est pourrait-on dire, la moindre des politesses. 


(1) Inès Weber
(2) Christophe André

Manifesto Vitaphilia